Thursday, November 15, 2007

ET SI LA VILLE ARABE DEVENAIT DÉSIRABLE ? (02)




Rendre la ville arable désirable... une idée sur laquelle je travaille depuis plusieurs mois partant de l'idée que dans un mode plus chaud, les villes arabes traditionnelles vont peut être devenir des modèles. (voir post )

Une idée stimulante sur le plan urbanistique, mais difficile tant l'imagerie actuelle de ces villes est épouvantable. Comme si l'actualité ne suffisait pas, deux nouveaux jeux vidéo viennent les présenter sous un angle assez déplaisant.

Commençons par "Call of Duty 4", jeux de guerre à l'idéologie très américano-primaire (l'armée américaine combat des terroristes nostalgiques de l'URSS mais dont les revendications mettent à feu et à sang le Moyen-Orient) et qui présente une nouvelle fois les Arabes et leur environnement comme la source de toutes les barbaries. Bref la ville arabe n'est vue que comme un vaste terrain de jeu, et la population locale comme une menace.

L'autre jeu est "Assassin's Creed", dont l'action se déroule entre Jérusalem, Damas et Saint-Jean-d'Acre en 1191, c'est à dire pendant ... la troisième croisade.
Un cadre historique qui fait un peu tiquer et qui devient franchement troublant quand on peut lire sur la jaquette cet avertissement "Cette oeuvre a été conçue par une équipe multiculturelle de croyances et de confessions diverses" Un peu comme si les concepteurs s'étaient aperçus après trois ans de travail, qu'ils abordaient là un sujet qui aujourd'hui en pleine guerre d'Irak pouvait se révéler délicat.
Et si c'est vrai que rien dans l'histoire rien ne vient souffler sur les braises d'un possible conflit religieux, ce jeu laisse quand même un sentiment de malaise. Et on ne peux s'empêcher de penser au bouquin "The Clash of Civilisation" de Samuel T. Huntington présentant le choc des religions comme une évidence inéluctable.

Bref, deux jeux vidéo a priori très différents, mais qui présentent tout les deux les villes arabes dans un même contexte ; celui de la violence et de l'intolérance.

L'idée d'aborder les villes arabes comme des modèles urbains possible pour un monde plus chaud et plus sec, risque d'être long à faire passer ...