Thursday, December 29, 2011

ABU DUBAI : THE EMPTY CITY

Abu Dhabi / Dubaï 2010


Abu Dubaï 2040 ?

Abu Dhabi et Dubaï ne sont séparées que de 120 km, et certains ont imaginé qu'au vu de leur croissance ces vingt dernières années les deux capitales pourraient ne former à terme qu'une vaste agglomération. C'est notamment l'hypothèse faite par Mishaal Al Gergawi dans le passionnant "Al Manakh 2 " paru en 2010, dont je vous avez déjà parlé de façon trop elliptique , et dont j'ai tiré les deux schémas ci-dessus.

Depuis, la crise est passée par là. Aujourd'hui, dans les deux villes, un certain nombre de projets architecturaux et urbains sont au point mort. Entre le deux cités c'est toujours et surtout du désert, et donc du sable. Un vide que montre l'image Google Earth ci-dessus.

Mais un vide que montre encore mieux cette excellente et toute récente pub Nissan pour une de ces très puissantes voitures dont si friands les riches émiratis.

Abu Dubai est ici montrée dans sa triste réalité, celle d'un potentiel urbain sans doute très important, mais qui aujourd'hui se résume a des plans sur du sable. Certains appèlent cela un mirage.

L'intention de l'agence dubaïote TBWA / Raad n'était certainement de délivrer un tel message, mais c'est pourtant bien celui que l'on peut percevoir.

Wednesday, December 28, 2011

Tuesday, December 27, 2011

CHINE : TRISTES AQUARELLES

Quand on constate que les grandes métropoles chinoises ressemblent de plus en plus à l'aquarelle ci-dessus (), la campagne 2009 de la China Environment Protection Foundation prend encore plus de force. Même si évidement ces alertes à la destruction de l'environnement n'ont - pour l'instant - servi à rien. La croissance économique étant la seule chose seule capable de maintenir un semblant de paix sociale dans le pays, les autorités sont prêtes à tout pour la soutenir. Quitte à tout détruire, casser, massacrer, voir, même, à jouer avec le climat ().

Monday, December 26, 2011

BEIJING: THE BIG RETURN OF THE BIKE ? (2)

Et si 15 ans après avoir découvert la voiture et ses désagréments (pollution, congestion, voir ), Beijing devait se repenser autour du vélo ?


C'est à cette belle question qu'a tenté de répondre August Liau, étudiant au Massachusetts Institute of Technology (MIT) avec son projet "Bicycle use for commuting revitalization project, Beijing", présenté dans le cadre des Régional Holcim Awards 2011.


L'intention la voilà : "This project intends to be a catalyst for a renewed bicycle culture in Beijing, the capital of the former “Bicycle Kingdom”.


Beijing, having more bicycles than any other city in the world just 15 years ago, has in recent years undergone a drastic shift to become a city consumed by cars and highways.


This has produced disruptive voids in the traditional small-scale fabric of the city that once made the old city unique. It has also produced some of the highest traffic volumes, longest automobile commute times, and some of the highest levels of air pollution among major world cities.


This ironic transformation from a city dependent on the most sustainable form of transit to one that is gridlocked by the form that is the least sustainable is what this project critiques."

" Recognizing that this shift is largely attributed to the changing culture of the citizens as they gain higher economic status, the project aims to create a place to generate an attractive counter-culture to the current trend toward motor vehicles.


It will target the population of the growing white-collar working class as its main audience, as they are the ones who are setting the trends of contemporary transportation in Beijing."


"The proposal is a new building typology for the city - a bicycle commute center which will occupy the urban void space produced by the highways.


The center will provide an ‘oasis’ in the city, a place which promotes a lifestyle of wellness and sustainability centered around the daily bicycle commute - a lifestyle antithetical to that of the motor vehicle.


The guiding metaphor for the project is the “auto”-mobile lifestyle, derived from the literal meaning of the phrase for bicycle in Chinese: “zi” (auto/self) “xing” (mobile/sufficient) “che” (vehicle)."

En découvrant ce beau projet, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser au post "New urban spaghetti junction ?", et plus particulièrement au pavillon danois de l'exposition universelle de Shanghai, réalisé par BIG (photo ci-dessous), le premier bâtiment pensé autour de la circulation en vélo.


CHINA: THE BIG RETURN OF THE BIKE ? (1)


Et si pour rendre le vélo de nouveau désirable en Chine, il fallait utiliser les imaginaires des Transformers créés par le japonais Diaclone et diffusé depuis vingt ans partout à travers le monde par les américains Hasbro et Marvel ?

Et si dans le premier marché mondial de l'automobile, il fallait utiliser les codes de la pop culture mondiale pour montrer aux Chinois que la bicyclette avait encore un bel avenir ?

Bref, et s'il fallait casser les codes traditionnels du vélo pour lui donner une nouvelle jeunesse ?

La marque leader du marché chinois, Forever a choisi en pompant ouvertement le film Transformer avec ce petit bijou publicitaire visible .

Après cela vous ne regarderez plus jamais un vélo chinois de la même façon.

Et sur la figure du robot comme moyen de transport, voir .

Saturday, December 24, 2011

DUBAï ARCHETYPES


Je suis passé plusieurs fois à Dubaï, mais je n'y ai jamais rien vu.

Hier pas plus que les autres jours - sauf des archétypes.

des archétypes de femmes arabes

des archétypes de travailleurs immigrès

des archétypes de 4x4

des archétypes de signalisation routière

des archétypes de stations service

des archétypes d'autoroutes urbaines

des archétypes de tours

des archétypes de logo internationaux

des archétypes de rencontres entre l'Islam et l'Occident

des archétypes de choses vues sur CNN, BBC World ou dans les livres de Koolhaas.

C'est sans doute pour cela que je trouve que l'un des meilleurs bouquins sur Dubaï, est probablement "Dubai Graphic Encyclopedia". Très peu de mots, uniquement des silhouettes archétypales qui disent tout de cette ville.

Friday, December 23, 2011

MUSCAT / DUBAI / MUSCAT

Hier matin - vol Oman Air Muscat / Dubaï de 8h20


L'avion est à moitié rempli d'Indonésiens aisés qui après quelques jours de vacances à Oman, vont passer trois jours à Dubai avant de rentrer chez eux.


Ils vont à Dubaï pour faire du shopping, et seulement du shopping.


Ils me parlent de Dubaï comme de la ville idéale, internationale, intégrant toutes les nationalités, des Pakistanais aux Japonais, des Iraniens aux Américains.


Ils parlent couramment anglais, et les femmes s'adressent à leur bébé en anglais.


A midi, ils prévoient d'aller à l'Atlantis déjeuner. Il seront entourés de la nouvelle classe indienne enrichie et d'Allemands en tongs. Ils seront servis par des Philippines, des Russes, des Libanais. Ils croiseront des américaines en short très très court, et des femmes entièrement voilées.


Ils y ont déjà été. Ils adorent cela. Ils disent que Dubai est une ville exceptionnelle.


L'un d'eux me dit que la seule fois de sa vie où il a vue de la neige, c'était sur la piste artificielle installée sur le toit de l'Emirates Mall.


Ils repartiront dans trois jours avec probablement un excédent de voyages. Mais ils disent cela heureux et en rigolant. Ca sera la preuve que leur séjour aura été une totale réussite.


Hier soir - terminal 1 de l'aéroport de Dubai en attente du vol Oman Air Dubaï / Muscat de 19h20


La salle d'attente est remplie de jeunes hommes venant du Bengladesh et du Pakistan. C'est normal.


Ce qui frappe, c'est la présence d'un groupe d'une trentaine d'Éthiopiennes très jeunes. Elles ont le regard vide, parfois apeuré. Elles ne comprennent pas l'anglais, ou très très mal. Elles sont en transit entre Addis Abéba et Muscat.


Elles sont pauvres et partent travailler comme domestiques dans des familles omanaises.


A peine arrivées dans leur nouvelle demeure, on leur prendra leur passeport et seront - pour certaines d'entre elles - traitées comme de véritables esclaves.


De Dubaï, elles n'auront vu qu'un terminal d'aéroport.


Le Dubaï merveilleux décrit par les Indonésiens du matin, elles ne le verront jamais.

Et celles qui sont restées travailler à Dubaï ne seront pas forcément très heureuses - voir le bouleversant "Nightmare in Dreamland", dont les photos de ce post sont extraites.


Je monte dans l'avion avec une grosse boule dans la gorge.


Tuesday, December 20, 2011

ET SI LES JOUETS ET LES JEUX VIDÉO DEVAIENT CHANGER RADICALEMENT NOS RAPPORTS À LA VILLE ?

Et si les jouets et les jeux vidéo devaient changer radicalement nos rapports à la ville ?


C'est autour de cette question qu'aura lieu le prochain Atelier Transit-City qui se déroulera le vendredi 20 janvier 2012.


Pour débattre de ce sujet très très sérieux, nous avons invité :


Erwan CARIO, journaliste à Libération, et qui vient de publier "Start ! La grande histoire des jeux vidéo". Il est par ailleurs responsable d'Ecrans.fr, un site consacré aux cultures numériques, et animateur de l'émission hebdomadaire en ligne Silence, on joue, sur l'actualité du jeu vidéo.


Pour lancer le débat, François Bellanger présentera Ludo City, réflexion sur le rôle des jeux et des jouets dans la façon de penser et de pratiquer la ville.


Bientôt plus d'infos sur cette Atelier, qui est un prolongement et un élargissement des réflexions lancées dès 2006 avec "City Games".


En attendant vous pouvez cliquer sur Ludo City et Jeux vidéo. Ou voir ce que cela donne quand Grand Theft Auto fusionne avec Google Street.



Toutes les infos, .