Tuesday, July 22, 2014

GERMANY / COMMENT RÉAFFIRMER SES VALEURS LABORIEUSES ?

Il y a a priori deux grands gagnants de la dernière Coupe du Monde de Foot :

- l'Allemagne, bien sur,

- mais aussi, et toujours a priori, Adidas qui a vu deux de ses équipes disputer la finale du tournoi.

Question : comment exister face à une marque comme Nike qui se fait un malin plaisir depuis vingt ans de casser tous les codes traditionnels du sport ? Réponse avec ce spot , véritable ode au travail et à l'effort avec uniquement des amateurs anonymes. Bref un spot 100% anti-Nike.

Cela renvoie forcément à notre Atelier Transit-City du 26 septembre prochain organisé sur le thème : "C'est quoi penser la performance sportive ?"

BRASIL / COMMENT VITE PASSER À AUTRE CHOSE ?

Il y a a priori deux grands perdants de la dernière Coupe du Monde de Foot :

- le Brésil, bien sur,

- mais aussi, et toujours a prioriNike dont toute la communication publicitaire pour cette Coupe était axée autour de joueurs qui furent soit absents, soit ridicules lors du tournoi - voir - et dont aucune équipe n'a été capable de se hisser en finale.

Question : comment tenter d'oublier cette double branlée nationale et marketing pour passer à autre chose ? Tentative de réponse .

Cela renvoie forcément à notre Atelier Transit-City du 26 septembre prochain organisé sur le thème : "C'est quoi penser la performance sportive ?"

Monday, July 21, 2014

BRASIL / CASA FUTEBOL OU LE STADE RÉINVENTÉ ?

Pour prolonger la réflexion sur l'évolution des stades engagée  et , je voulais vous proposer les deux images ci-dessus qui résument de façon presque  caricaturale (mais pas forcément fausse) les rapports entre le foot et les favelas au Brésil

A savoir d'un côté des micro-terrains noyés au milieu d'un tissus très dense de constructions informelles, et d'une autre côté de magnifiques stades entourés de favelas.

Dans ces conditions, il était tentant d'imaginer que les stades construits pour la Coupe du Monde 2014, dont certains ne serviront quasiment plus jamais, deviennent aussi de vrais pôles d'habitation

C'est ce qu'a fait l'équipe de "1 week, 1 project" avec son projet "Casa Futebol" illustré ci-dessous.

Des images qui renvoient à la fois à "c'est quoi un stade demain ?" et à "slums of the future ?"

Sur l'évolution possible des favelas dans la décennie à venir, voir aussi "the next brasilian hyper-density ?"

Thursday, July 10, 2014

LE SEPAK TAKRAW OU LE STADE DISPARU ?

Dans la série "Nouveaux imaginaires du sport" et dans le prolongement du précédent post.

A Bangkok, à Kuala Lumpur, à Jakarta, mais aussi à Hong-Kong et dans bien d'autres villes d'Asie du sud-est il n'est pas rare de voir des hommes engagés dans de longues et, en général, spectaculaires parties de Sepak takrah. Ce sport se joue partout, à tout moment ( et ), et le plus souvent en dehors de toute infrastructure officielle. Il est le pendant du foot en Europe ou en Amérique latine, du basket aux Etats-Unis ou du cricket en Inde - .

Le Sepak takrah est le symbole à la fois du stade disparu et du stade partout

Il est aussi la preuve que le sport se pratiquant partout, tout bâtiment devrait dorénavant se penser aussi comme un équipement sportif. Une idée sur lequel on revient très vite.

Les images ci-dessus viennent de .

Wednesday, July 09, 2014

LE CRICKET INDIEN OU LE SYMPTOME DE LA FIN DES STADES ?

Dans la série "Nouveaux imaginaires du sport".

En ces temps de Coupe du Monde de Football, il est bon de rappeler que certaines contrées de notre Terre sont totalement étrangères à cette culture du ballon rond. Parmi celles-ci, on peut citer l'Inde qui malgré ses longues années de colonisation anglaise, n'a jamais adopté ni le foot, ni le rugby.

Il faut dire que dans un pays structuré par les castes et qui a inventé la notion d'intouchable, le fait de pouvoir être touché ou de devoir toucher un personne d'une classe inférieure est toujours aussi rédhibitoire pour beaucoup d'Indiens.

C'est pour cela que les Indiens n'ont retenu des sports anglais que ceux où il n'y a aucun contact physique : le tennis et surtout le cricket, véritable religion nationale capable de déchainer les pires passions, notamment quand l'équipe nationale joue contre le Pakistan.

Lors de la Coupe du monde de cricket de 2007, Nike avait très bien rendu compte de cette passion avec ce superbe spot  (mettre fort, la bande son est géniale !!). Tout y est, notamment le côté totalement bordélique des villes indiennes envahies par les voitures.

On comprend que dans ce contexte culturel, certains promoteurs aient imaginé de construire des villes privées axées autour du cricket.

En soit cette idée n'a rien de choquant, ni de neuve, cela fait des décennies en effet que se construisent aux Etats-Unis et ailleurs des villages tournées uniquement autour du golf - voir "le golf comme idéal urbain ?

Mais ce qui est intéressant en Inde, c'est que ces projets de "Cricket City" n'ont pas pris. Si les riches indiens aiment le cricket, ils n'y jouent pas forcément et - surtout - ils ne jugent pas le cricket assez  valorisant socialement. Ils préfèrent investir dans de faux villages suisses - voir - ou dans des programmes les coupant du reste de la population - voir . 

L'autre explication est aussi que le cricket se jouant partout et il n'a plus besoin de stade pour être pratiqué. Les villes indiennes sont toutes devenues des "cricket city", même quand on y compte aucun stade.

La meilleure illustration de cette idée est ce tout récent spot "Make Every Yard Countsigné Nike qui dit tout de la vitalité du cricket en Inde ... surtout en dehors des stades.

Une réalité sportive qui pose évidement la question de savoir à quoi ressemblera un stade demain ? et 

Mais une réalité qui pose aussi - et surtout - la question de savoir qu'est ce qui demain justifiera que l'on continue à investir dans des stades alors que la grande majorité des pratiques sportives sont informelles et qu'il y a probablement d'autres urgences urbaines à régler que de construire des bâtiments vides 99% du temps ? 
Ce qui se passe au Brésil aujourd'hui avec la contestation contre les millions investis dans des structures qui ne serviront presque plus à rien après la Coupe du monde, est le meilleur témoignage de ce débat.

Enfin, les nouvelles pratiques sportives ne peuvent qu'inciter à se poser la question de la nature et de la forme des équipements dans le futur quand on voit les nouvelles pratiques sportives - voir "Quand Red Bull brouille nos regards sur la chute" et ""Faire les cons" ou le quatrième temps du sport ?"

On reviendra forcément sur ce sujet le vendredi 26 septembre lors de notre prochain Atelier autour du thème "C'est quoi penser la performance sportive ?"