Monday, December 15, 2014

UN AVENIR ENTRE SLACKLINE ET MEGA-TEUFS ?

Pour prolonger le récent "Vers des mobilités de plus en plus déconnantes", je voulais vous proposer une petite réflexion sur le même sujet autour d'un jeu vidéo qui vient juste de sortir, "Sunset Overdrive" qui est globalement très con à jouer, mais qui a le mérite de dessiner un futur de nouvelles mobilités urbaines plus transgressives et plus festives.

Le premier élément serait quelque chose comme le très élitaire sacklining avec ses différentes variantes, .

L'autre élément pourrait ressembler dans les années à venir à sa version plus sécuritaire comme celle illustrée ci-dessous.

Deux éléments dont l'une des synthèses possible serait dès aujourd'hui "Sunset Overdrive".

Un jeu dont les références esthétiques renvoient aussi bien à "AfricaBurns" (ci-dessous) ...

... qu'à "Electric Forest" (ci-dessous).

Un jeu vidéo dont les créateurs ont donc terriblement bien senti les imaginaires hédonistes et dionysiaques qui animent nos sociétés post-industrielles et que décrit si bien quelqu'un comme Michel Maffessoli - voir "Et si la crise était plus civilisationnelle qu'économique ?"
"Le monde change. Nos sociétés sont en « crise ». Dans les fractures du socle traditionnel du vivre-ensemble s’immisce une infinité de pratiques ludiques. Les sites de rencontres, les jeux de rôles en ligne, les Zombies Walk, le Cosplay, la bande-dessinée, les réseaux sociaux, Candy crush saga, Ingress, sont autant de signes de ce retour du jeu au premier plan. Plus que de futilité ou de frivolité, ces pratiques ludiques témoignent des formes de la socialité postmoderne. World of warcraft interroge les techniques de management, les Fablabs le modèle industriel, les jeux en ligne les processus de recherches collectives, l’application Tinder les modes de relation des couples, la réalité augmentée notre rapport au réel. Loin d’être une fuite hors de la vie sociale, la passion du jeu témoigne d’un réel réenchantement, d’un imaginaire enrichi, de nouvelles formes de socialité." - in "Le Monde devint jeu